Lipofilling mammaire : une véritable alternative aux prothèses ?
Publié le : 23 Oct 2019 • Mis à jour le : 23 Oct 2019 0 Comments
Le lipofilling, également connu sous le terme de liposculpture ou de lipomodelage, est une technique de chirurgie esthétique consistant à prélever de la graisse dans les zones où elle se trouve en excès pour la réinjecter en sous-cutané dans les parties du corps qui ont besoin d’être remodelées, ici la poitrine. Voici tout ce qu’il faut savoir sur le lipofilling mammaire.
Le lipofilling mammaire, qu’est-ce que c’est ?
Le principe du lipofilling mammaire est simple. En pratique, la graisse est prélevée par liposuccion sur certaines zones de la patiente (généralement les hanches, le ventre ou les fesses), puis purifiée et réinjectée dans la poitrine.
Initialement développée dans la chirurgie de la face, puis dans la chirurgie des cancers du sein, le lipofilling mammaire s’est aujourd’hui démocratisé et est de plus en plus utilisé en chirurgie esthétique des seins pour répondre au souhait de la patiente de rehausser sa poitrine, de regalber son décolleté ou encore d’augmenter le volume de ses seins (jusqu’à 2 bonnets selon la silhouette de la patiente). Il s’agit d’une technique innovante, alternative aux implants mammaires et autres produits injectables.
Lipofilling des seins : vers la fin des implants ?
En effet, avec les diverses controverses ayant sévi depuis 2010, de nombreuses patientes sont devenues réfractaires à la pose d’implants mammaires, bien que le suivi et les contrôles aient été drastiquement réformés depuis. Le lipofilling mammaire s’impose donc comme la technique naturelle idéale lorsque la patiente cherche à augmenter ses seins de manière modérée. En prime, cette méthode offre la possibilité d’améliorer la tonicité de la peau de la poitrine, en créant un effet de « lifting ».
Enfin, le lipofilling est intéressant en termes de tolérance dans le sens où il ne fait appel à aucun corps étranger, ce qui écarte tout risque d’allergie ou de non adhérence. Il est toutefois indispensable que la patiente présente un excès graisseux suffisant et de bonne qualité, et qu’elle s’adresse à un chirurgien plasticien qualifié.
Déroulé de l’intervention du lipofilling mammaire
L’intervention, qui dure entre 1 et 3h, est généralement effectuée sous anesthésie générale, parfois sous anesthésie locale, en fonction de la quantité de graisse à retirer. L’hospitalisation est quant à elle de 24h en principe, mais une chirurgie ambulatoire peut être envisagée. Le tissu adipeux est aspiré à l’aide de fines canules à bout arrondi et non tranchant via une petite incision pratiquée dans la peau (liposuccion) de l’abdomen, des fesses, de la culotte de cheval ou des cuisses, au niveau des plis naturels de la peau.
La graisse aspirée ne peut être réinjectée en l’état. Elle doit être traitée, affinée et centrifugée. Pour cela, le spécialiste lave, nettoie la graisse, la passe au tamis et ôte les cellules graisseuses les plus fibreuses, de manière à fluidifier la graisse injectable. En effet, une graisse plus fine permet d’obtenir une concentration de cellules adipeuses et de cellules souches pures, et donc de réaliser un lipofilling beaucoup plus précis. Ces cellules adipeuses sont ensuite réinjectées de manière homogène dans la poitrine. Le chirurgien injecte environ 250 centimètres cubes de graisse par sein, dont une partie sera amenée à se résorber dans les 3 mois suivant l’opération (15 à 30% au minimum).
Le lipofilling a donc un effet double : augmenter la taille des seins en affinant, dans le même temps opératoire, la silhouette. En fin d’intervention, le praticien referme les incisions avec du fil résorbable et pose un pansement accompagné d’un soutien-gorge de contention. Il est fréquent de ressentir des courbatures, suite à l’intervention, mais celles-ci peuvent être calmées par un traitement antalgique.
Catégorie : Chirurgie des seins