Seins Réduction mammaire

La réduction mammaire consiste à retirer l’excès de tissu mammaire, de graisse et de peau afin de créer des seins plus petits, plus légers et mieux proportionnés au reste du corps. Cette intervention peut également inclure le repositionnement de l’aréole et du mamelon pour un résultat plus naturel et esthétique. Les bénéfices de cette chirurgie sont multiples : réduction des douleurs physiques, amélioration de la posture, facilité de mouvement et amélioration de l’apparence générale.

Le but de l’intervention est de diminuer le volume des seins, de corriger une éventuelle ptose mammaire ou asymétrie afin de retrouver une poitrine harmonieuse tout en respectant la morphologie de la patiente.

Le but de l’intervention est de diminuer le volume des seins, de corriger une éventuelle ptose mammaire ou asymétrie afin de retrouver une poitrine harmonieuse tout en respectant la morphologie de la patiente. Ainsi, les indications pour une réduction mammaire sont variées :

Raisons médicales

Des douleurs chroniques au dos, au cou et aux épaules, des irritations cutanées sous les seins, ainsi que des difficultés à pratiquer certaines activités physiques sont souvent les raisons principales à une demande de réduction mammaire
Les seins volumineux peuvent également entraîner des problèmes respiratoires et des troubles du sommeil.

Raisons esthétiques

Sur le plan esthétique, certaines femmes cherchent cette intervention pour obtenir des seins plus proportionnés à leur silhouette et améliorer leur estime de soi.

Il existe plusieurs techniques chirurgicales pour la réduction mammaire.

La technique la plus courante est la méthode en ancre, qui implique trois incisions : une autour de l’aréole, une verticale sous l’aréole et une horizontale le long du pli sous-mammaire.

Une autre méthode est la technique verticale, qui n’utilise pas l’incision horizontale et est souvent préférée pour des réductions moins importantes.

Enfin, la liposuccion peut être utilisée seule pour retirer l’excès de graisse chez certaines patientes. Le choix de la technique dépendra de la taille des seins, de la quantité de réduction souhaitée et des préférences du chirurgien.

La préparation à une réduction mammaire commence par une consultation approfondie avec un chirurgien plasticien. Au cours de cette consultation, le chirurgien évalue l’état de santé général de la patiente, discute de ses attentes et objectifs, et explique en détail le déroulement de l’intervention. A l’issue de cette consultation et pour assurer l’absence de contre-indication, plusieurs examens médicaux peuvent être demandés :

Bilan de préparation

Un bilan complet de préparation à l’opération devra être réalisé conformément aux prescriptions et la patiente devra consulter l’anesthésiste au minimum 2 jours avant l’opération

Bilan radiologique du sein

En plus des examens pré-opératoires, la patiente doit réaliser une mammographie et/ou une échographie.

Si tous les voyants sont au vert une fois les examens passés, il est essentiel d’arrêter le tabac 1 mois avant l’intervention et les médicaments contenant de l’aspirine dans les 10 jours avant l’intervention de réduction mammaire. Cette étape est nécessaire pour une meilleure cicatrisation et la patiente devra éventuellement stopper temporairement la prise de son contraceptif oral en cas de facteur de à risques (obésité, mauvais état veineux ; trouble de la coagulation).

Enfin, une préparation mentale est également importante pour aborder sereinement l’intervention et la période de récupération.

La réduction mammaire est faite sous anesthésie générale. Le chirurgien procède à une ablation du tissu glandulaire en excès, le volume glandulaire restant est remodelé et l’aréole est remontée en bonne position. L’intervention peut durer entre 2 et 4 heures selon l’hypertrophie et le chirurgien. Systématiquement, les tissus enlevés sont envoyés à un laboratoire spécialisé pour être examinés au microscope.

Afin d’assurer un bon galbe et une bonne tenue aux seins, la peau en excès est retirée ce qui amène des cicatrices après réduction mammaire généralement en forme de T inversé avec 3 composantes :

• Péri-aréolaire au pourtour de l’aréole entre la peau brune et la peau blanche
• Verticale, entre le pôle inférieur de l’aréole et le sillon sous-mammaire
• Horizontale, dissimulée dans le sillon sous-mammaire

La longueur de la cicatrice horizontale dépend de l’importance de l’hypertrophie et de la ptose. En fin d’intervention un pansement modelant la poitrine est réalisé avec des bandes élastiques. Parfois on peut supprimer la cicatrice horizontale, notamment si l’hypertrophie et la ptose sont modérées, et de n’avoir que les cicatrices péri-aréolaire et verticale.

L’intervention peut avoir lieu dès la fin de la croissance mammaire de la patiente et tout au long de sa vie. Une grossesse suivie d’un allaitement sont le plus souvent possibles mais il est conseillé d’attendre au minimum 6 mois après l’opération. Enfin, le risque d’un cancer du sein n’est pas augmenté après une plastie mammaire de réduction.

A l’issue de l’opération de remodelage, il faut compter 2 jours d’hospitalisation. Les soins post-opératoires et les douleurs varient selon le profil de la patiente et les cicatrices laissées (soit périaréolaire et verticale, soit en T inversé en fonction de l’importance de la ptôse). Une douleur peut être ressentie, gérable avec des antalgiques.

De retour chez elles, les patientes devront porter un soutien-gorge spécial pendant 1 mois et faire appel à une infirmière pour changer les pansements pendant 15 jours. Afin de faciliter la cicatrisation, il est conseillé de prévoir un arrêt de travail de 15 jours et un arrêt complet du sport durant 2 mois.

Les douleurs après réduction mammaire sont le plus souvent peu importantes (simples tiraillements au niveau des cicatrices) Un traitement antalgique simple permet si besoin d’atténuer les éventuelles douleurs après opération.

Un œdème, des ecchymoses peuvent être constatés sur les seins et accompagnés d’une gêne lorsque la patiente lève les bras. Un pansement plus léger remplacera le premier au bout de 48h. Au retour à la maison, un soutien-gorge assurant une contention correcte remplacera le pansement. Il devra être porté pendant environ 1 mois, nuits et jours. Si les fils de suture ne sont pas résorbables, ils devront être retirés entre 8 et 15 jours après l’intervention. Un arrêt de travail d’une dizaine de jours est souvent nécessaire et conseillé.

L’activité sportive pourra être reprise environ 2 mois après l’intervention.

Enfin, des visites de suivi avec le chirurgien sont nécessaires pour s’assurer que la guérison se déroule bien et qu’aucune complication n’est à signaler.

Généralement il faut attendre un an pour juger le résultat final d’une réduction mammaire. Cette intervention s’accompagne le plus souvent de répercussions positives d’un point de vue psychologique, sportif ou encore sur l’équilibre du poids.

Bien que des cicatrices soient inévitables, elles s’estompent généralement avec le temps pour devenir quasi invisibles en 12 à 18 mois et devront tout de même être surveillées tous les 3 à 6 mois pendant 1 an.
Il est des cas où les cicatrices sont plus épaisses et douloureuses (cicatrices hypertrophiques ou chéloïdiennes surtout sur les peaux noires et asiatiques), cela est dû à un excès de cicatrice fabriqué par la patiente lors de la cicatrisation pouvant être traité par traitement local.

Les seins opérés restent naturels et sensibles aux variations d’hormones et de poids. Une asymétrie des seins peut toutefois persister.

La réduction mammaire est une intervention chirurgicale comportant des risques comme toute intervention chirurgicale.

Il y a deux types de complications : la première est liée à l’anesthésie et la seconde est liée à la chirurgie en elle-même.

Le rendez-vous avec l’anesthésiste permet d’informer le patient des risques liés aux produits utilisés qui peuvent parfois amener des réactions imprévisibles.

Concernant l’intervention chirurgicale, en choisissant un chirurgien qualifié et formé pour ce type de chirurgie, vous limitez les risques mais ne seront toutefois pas complètement supprimés.

Les résultats de la réduction mammaire sont généralement très satisfaisants, avec une amélioration significative des symptômes physiques et une meilleure proportion corporelle. Les patientes rapportent souvent une augmentation de la confiance en soi et une meilleure qualité de vie. Il est important de suivre les recommandations post-opératoires pour minimiser les risques de complications.

Le prix d’une réduction mammaire varie selon l’opération réalisée. Ce coût peut être pris en partie en charge par la Sécurité Sociale à condition que l’intervention soit reconnue comme une nécessité médicale et que le retrait de graisse est supérieur ou égal à à 300 g par sein.