Quels sont les risques d’avoir recours à la médecine esthétique trop jeune ?

Parfois présentée comme une alternative à la chirurgie esthétique, la médecine esthétique dispose de ses propres méthodes et technologies de pointe pour améliorer l’apparence des patients.

Performantes, minimalement invasives et moins onéreuses que la chirurgie, ces techniques attirent un nombre croissant de patients et patientes, parmi lesquels des personnes parfois très jeunes. Dans cet article, faisons le point sur les risques d’un recours précoce à la médecine esthétique, puis tentons de définir un âge minimum recommandé.

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Quels sont les risques d’ avoir recours à la médecine esthétique trop jeune ?

La médecine esthétique regroupe une gamme étendue de techniques et d’indications. Parmi ses indications les plus courantes se trouvent l’amélioration de la qualité de la peau, la diminution des signes du vieillissement, l’amélioration de la silhouette et l’épilation définitive.

Pour répondre à ces différents besoins, les médecins disposent d’un large éventail de techniques comme les injections (Botox ou acide hyaluronique), peeling, laser…
De par son caractère non invasif, avec des interventions souvent rapides et indolores, la médecine esthétique séduit un nombre croissant de patients et patientes jeunes. En effet, ceux-ci apprécient l’idée de pouvoir améliorer leur apparence sans passer par la table d’opération. Les techniques les plus populaires chez les 18-34 ans sont le botox et l’acide hyaluronique, ainsi que les différents soins permettant d’avoir une belle peau.

Quel que soit l’âge du patient, les interventions de médecine esthétique présentent un certain nombre de risques d’effets indésirables (gonflements, allergies, sur-correction) qui peuvent être largement réduits en choisissant un praticien compétent.

Toutefois, en dehors de ce risque mineur de complications, le principal risque de la médecine esthétique lorsqu’on est trop jeune est d’ordre psychologique. En effet, certaines demandes d’adolescent(e)s et de jeunes adultes viennent d’une pression sociale réelle ou ressentie, ou du désir de se conformer aux dernières tendances en matière de beauté : lèvres pulpeuses, mâchoire carrée, sourcils hauts…

Le risque est ici d’altérer la perception de soi et de son corps, en se lançant dans une course à la perfection dont les standards évoluent sans cesse. Il va sans dire que les réseaux sociaux accentuent ce phénomène, par le biais de l’influence des célébrités. D’où l’importance, malgré l’innocuité des techniques, de s’assurer que la maturité psychologique du patient ou de la patiente est suffisante pour pratiquer un acte de médecine esthétique.

Les résultats de médecine esthétique sont-ils réversibles ?

Un des principaux avantages de la médecine esthétique par rapport à la chirurgie tient à son caractère réversible.

Par exemple, si l’on prend les injections de toxine botulique, leur durée de vie est d’environ 4 à 6 mois. Passé ce délai, le produit est naturellement métabolisé puis éliminé par l’organisme, ce qui se traduit par une diminution des effets. L’acide hyaluronique et les fils tenseurs offrent également des résultats limités dans le temps, pouvant aller de 12 à 24 mois en fonction du produit et de l’indication.

Ainsi, s’il s’avère que le résultat d’un traitement esthétique ne vous convient pas, non seulement le médecin peut effectuer des retouches, mais le produit finira par se résorber dans tous les cas. Or lorsqu’on est jeune, les préférences esthétiques changent rapidement, au gré des tendances et de l’évolution personnelle de chacun. La médecine esthétique se présente donc comme une option sûre pour améliorer son apparence sans risquer de regretter son choix.

A partir de quel âge la médecine esthétique est-elle envisageable ?

A partir de ces éléments, peut-on définir un âge minimum pour recourir à la médecine esthétique ? Cela dépend de la technique et du motif de consultation.

De manière générale, la médecine esthétique peut être envisagée dès l’apparition des premiers signes de vieillissement vers 33-35 ans. Elle peut même être envisagée plus jeune de manière préventive avec de bon résultat pour retarder l’apparition des premiers signes de vieillissement. La question centrale sera de savoir s’il est préférable ou non de pratiquer le soin en fonction des motivations et de la gêne ressentie du jeune patient ou de la jeune patiente.

La médecine esthétique pourra également être envisagée chez des patient jeune pour modifier l’aspect d’un menton ou d’un nez si le retentissement psychologique est important chez ce patient.

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Paris Beauvais